Interview d’Olivier Démolis, auteur de Cousue de fil Bleu, collectionneur de maillots, coach de football diplômé et membre de la Penya

Olivier Démolis est membre de la Penya Barça Lyon depuis 2018.

Du maillot porté de l’équipe de France 1998 de Zinédine Zidane de la finale de la Coupe du Monde en passant par celui de Christian Karembeu de cette même finale, Olivier Démolis vit sa passion du football à fond et toujours avec des objectifs précis.

Il fut également virtuellement propriétaire du maillot de notre Trézégol national porté sur le banc (pas rentré en jeu) lors de cette mythique finale 98, retrouve sa mésaventure mais aussi sa rencontre avec David Trezeguet dans son livre, Cousue de fil bleu disponible dans toutes les librairies de France sur Amazon.

ENTRETIEN
– A partir de quel moment vous êtes-vous dit, je vais devenir collectionneur, quel a été le déclic ?

“Mon déclic ça a été un match à Genève, un tournoi en salle en 2009. Il y avait plusieurs équipes dont Bâle et l’attaquant numéro 9, international suisse, Eren Derdiyok. Il m’a gentillement offert son maillot à la fin du tournoi qu’il venait tout juste de remporter (20min.ch : Le FC Bâle detrône Lausanne), je lui avais demandé, ça ça a été un déclic car je me suis dit, le gars il m’a quand même offert son maillot sans rien en retour. Je ne pensais pas qu’il allait le faire, j’étais étonné. J’en profite pour souligner qu’il s’agit du plus grand club suisse de football (Europe1.fr : Pourquoi le FC Bâle porte les mêmes couleurs que le Barça) dont un certain tennisman Roger Federer en est fan.

Ce joueur il avait comme surnom ‘Le buteur des grands stades’ car il a marqué des buts magnifiques notamment à Wembley ou encore au Camp Nou à Barcelone. Il a joué à Bâle et à eu ensuite une belle épopée au Bayer Leverkusen puis à Galatasaray. Son maillot m’a marqué. (Rts.ch : Deux gamins au Camp Nou)

Ce moment, ça a vraiment été le déclic et après j’ai acheté en ligne sur plusieurs sites. J’ai acheté, revendu des maillots pour avoir mieux. Après mon objectif ça a été les maillots de l’Équipe de France et je voulais à tout prix en avoir un de la finale de la Coupe du Monde 1998 soit le Graal, c’était mon rêve, un aboutissement. A partir du moment où j’ai eu celui de Zidane, j’ai arrêté de vendre et acheter sauf celui de Christian Karembeu.

J’ai eu virtuellement celui de Trezeguet mais il a été détruit par les douanes pensant que c’était une copie. Avec la volonté et la chance que j’ai provoqué, j’ai réussi à avoir tous les maillots que j’ai actuellement.”

– Quelle est l’histoire du maillot de la finale de la Coupe du Monde 1998 de Christian Karembeu ?

“Pour moi ce maillot de Christian Karembeu, il est magique. Il a été donné au premier témoin de mariage de Christian Karembeu, son meilleur ami. Cette personne ensuite a décidé de vendre le maillot et il est tombé sur moi en faisant des recherches sur internet. On est entré en contact, on s’est mis d’accord et c’est comme ça que j’ai eu le maillot.”

– Quel est la vie d’un collectionneur de maillots ? Les qualités requises ?

“Il faut prendre du temps, beaucoup de passion et de connaissances. Tous les collectionneurs se sont déjà fait avoir. Moi-même ça m’est arrivé d’acheter un faux maillot en pensant que c’était un vrai, de le revendre et de passer pour un escroc. C’est aussi pour ça que ça fait environ 5 ans que je ne vends plus.”

– Comment avez-vous fait pour avoir autant de photos et de maillots vintages, quel est votre secret, votre organisation ?

“Pour tout ça, il faut de l’envie et se fixer des objectifs, ne jamais rien lâcher. Avec tout ça et de la chance qu’on provoque, on peut arriver à tout. Avec cette envie j’ai pu rencontrer les cinq plus grands joueurs du monde de tous les temps, Pelé, Zidane, Maradona, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. J’ai pu également rencontrer deux joueurs du top 10 Ronaldo le Brésilien et Ronaldinho.”

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Olivier Demolis avec Lionel Messi

– En tant que collectionneur, quel est la chose qui vous rend le plus fier ?

“Sans hésiter, ma plus grande fierté c’est d’avoir le maillot de Zidane de la finale de la Coupe du Monde 1998. Il est authentifié juridiquement comme faisant parti de son contingent. En tant que collectionneur, ça me rend très fier. Il y a aussi le fait que je l’ai prêté au musée de la FIFA.

Il est signé par Zinédine en personne.

Pour moi toutes ces rencontres sont l’aboutissement d’une passion.

“J’étais dans le bus des 23 supporteurs de la France pour le premier match des Bleus à Kazan en Russie ainsi qu’à leur premier entraînement à Istra, le fameux bus des supporters ! C’était grandiose. C’était magique de prendre une photo avec les 23 joueurs de l’Équipe de France en même temps (Le Parisien : Coupe du Monde 2018, 23 supporters à la rencontre des Bleus). Il y a peu de temps il me manquait trois photos photos avec les champions du monde de 1998, Patrick Vieira, Bernard Diomède et Stéphane Guivarc’h, j’ai réussi à avoir Vieira à Nice juste durant la pandémie Covid-19 le 2 février 2020 juste après le match contre Lyon, il ne m’en manque plus que deux champions du monde 1998 à présent. Je vais essayer de m’organiser pour y arriver.

J’ai aussi une photo avec tous les joueurs français qui sont champions du Monde 2018, un par un, il ne me manque que Thomas Lemar.”

– Un nouveau rêve en vue ?

“Je n’ai plus vraiment de rêve. J’ai atteint tous ceux que je voulais, avoir un maillot de la finale de 1998 des Bleus et de plus celui de Zidane dont je n’aurai jamais imaginé pouvoir en être un jour l’acquéreur et rencontrer ses plus grands joueurs dont Zidane était mon premier rêve à la base. J’ai rencontré Zinédine Zidane plusieurs fois dont la première en août 2010 à Evian (Haute-Savoie). Sans oublier le fait d’avoir participer à une finale de coupe du monde, de plus avec mon pays en finale et qui la remporte en 2018, j’étais présent dans le stade ; il n’y pas de mot pour définir cela, si Champion du Monde !

J’adore le tennis aussi et j’ai également rencontré les trois plus grands champions de tennis, soit Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer.

Niveau football, pourquoi pas participer à la Coupe du Monde 2022 au Qatar afin de découvrir ce pays, ça pourrait être un objectif, mes rêves sont réalisés en tout cas. Un jour peut-être écrire un nouveau livre pour raconter toute cette histoire mais avant cela il me manque trois champions du monde français à rencontrer sur les 22 de 1998 et les 23 de 2018 soit Stéphane Guivarc’h, Bernard Diomède et Thomas Lemar. Pourquoi pas rencontrer aussi Jean-Pierre Papin Ballon d’or 1991, Eric Cantona, et l’un autre membre du top 10 l’allemand Beckenbauer né en 1945 ! Je tiens également à préciser que j’ai déjà rencontré Just Fontaine et Michel Platini à qui j’ai offert mon livre tout comme à Zinédine Zidane et le Roi Pelé même si celui-ci ne parle pas français !

Je fais depuis cette année des conférences pour parler de mon histoire en projetant une présentation que j’ai faite à ce sujet. J’ai des diplômes d’entraineur de foot aussi donc peut-être un avenir en tant que coach au bord des terrains de football.”

J’ai vraiment vécu mes rêves les plus fous et sans regret pour moi bien au contraire ; comme l’avait dit Thierry Roland :  » Après avoir vu ça, on peut mourir tranquille « .

– Vous avez écrit un livre, Cousue de fil bleu, de quoi parle t-il et pourquoi l’écrire ?

“Ce livre parle de l’histoire du maillot de David Trezeguet dont je m’étais porté acquéreur. Je l’ai acheté à un vendeur de renom brésilien très connu dans le milieu des collectionneurs car il récupère les maillots via les joueurs ou les familles. Il est arrivé en France dans un centre Chronopost, je suis allé le chercher le jour même.

Il avait été livré vers 5h du matin, les douaniers l’avaient saisi. Je les ai contacté ce jour là et on m’a dit que le maillot avait été détruit alors que le papier de destruction date de deux jours après ! Il y a eu tout un bras de fer ensuite via le tribunal administratif de Grenoble et dans tout ça j’ai eu la chance de rencontrer et d’avoir comme soutien David Trezeguet qui m’a accueilli chez lui dans sa maison à Alicante, un très grand moment !

Je l’ai écrit car j’étais fier de ça et du combat que j’ai mené, c’est un aboutissement même si le tribunal s’est déclaré incompétent car c’est l’état (douane) contre l’état (tribunal) au final !

Mon livre, Cousue de fil bleu, est en vente un peu partout dont sur le site de mon éditeur Edilivre. Il est également disponible dans toutes les librairies de France, Suisse et Belgique.” Cousue de Fil Bleu

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